C'est le temps qu'il m'a fallu pour revenir dans la lumière...
Il y a parfois des décisions à prendre qui ne rentrent pas dans les "attendus" : de la société, de l’entourage ...
C’est ce que j’ai dû faire en ce début d’année
J’ai tout d’abord traversé un gros épisode dépressif, que j’ai dû affronter, traverser, surmonter, seule
(même si j'ai des amies très présentes ainsi que certains membres de ma famille; cette fois là je les ai très peu sollicité)
J’ai sombré tellement profond que j'ai eu peur de me perdre et je me suis résolue cette fois à aller consulter un médecin psychiatre
Mon besoin était plus de discuter, de mettre des choses en lumière, de comprendre le pourquoi de sa présence
Or tout ce que j’ai eu ce sont quelques questions, un «oui, on dirait bien que vous êtes en dépression légère » [humm, merci Doc, que ferai-je sans vous] et une ordonnance pour des anti-dépresseurs ainsi qu'un rdv 3 semaines plus tard pour voir comment ça allait avec les médicaments
La raison ? J’avais mis des choses en place en amont , dont une thérapie par EMDR et que j’avais l’air de «très bien me débrouiller pour gérer la situation »
Or je ne me sentais pas du tout comme ça
Comment vous dire … je suis sortie de là en colère, l’impression d’être abandonnée et même temps tellement pas surprise !!
Je me suis donc occupée de moi : respecter mon rythme du moment , beaucoup beaucoup de repos, faire des choses qui me faisaient du bien (coloriage, diamond’s painting, et reprise de la lecture plaisir!) , aller en nature me recharger, et sans toucher aux médocs (je précise que ceci ne concerne et n’engage que moi – je me connais assez pour savoir que dans ce cas là j’avais plus besoin de parler que de traitements chimiques)
Assez vite j’ai décidé de mettre mon activité en stand-by, y compris ma présence sur les réseaux (du coup je me suis fait une petite detox et ça fait drôlement du bien!)) . même si ça été assez dur pour moi de vraiment «lâcher» la pression sur le fait de publier , je me suis fait comprendre (oui je me parle à moi-même, pas toi ?) que je ne pouvais pas être sur tous les fronts et que là, le primordial, vraiment, c’était de prendre soin de moi et de me requinquer
Et puis en parallèle , 3 de mes ados m’ont beaucoup beaucoup demandé
Je me rappelle avoir pensé que je ne pouvais même pas faire ma dépression tranquille et rester sous ma couette (rires)
Je me suis donc vue , une fois de plus, devoir transcender mon état pour essayer d’accompagner chacun d’eux du mieux que je pouvais, dans l’état où j’étais (en leur ayant expliqué ma situation et donc que je n’étais pas à mon maximum)
…
Et puis quelques jours avant le printemps , j’ai littéralement senti un switch dans l’énergie de mon corps ;
je me suis sentie plus légère et comme si un petit soleil se ravivait à l’intérieur.
Et J'AI SU que j’irais mieux, que les choses allaient s’arranger. Ce qui a effectivement été le cas
Avec le recul , j’ai compris que ce passage là m’a été nécessaire pour intégrer de nombreuses choses, les avancées que j’avais faite les prises de consciences , les guérisons etc… Pour finir de nettoyer , d’évacuer
Depuis presque un an je travaillais avec ma thérapeute @Ajna thérapie en particulier sur le transgénérationnel et j’ai eu besoin de ce (loooong) moment là pour vraiment digérer, intégrer le travail accompli en plus du reste.
Et, quelques temps après le passage au printemps (ma saison préférée ET celle de ma naissance , si jamais tu ne le savais pas) ,
vrai cadeau de l’Univers, se met enfin sur ma route ma future maison !!!!!
Après plus d’un an de galères, de recherches infructueuses et décourageantes, de stress et angoisse, un ami me propose sa maison en location car lui a l’opportunité de vivre en habitat léger, chose qu’il convoitait depuis un bon moment
Cette petite merveille cochait tellement de mes critères que je suis sur un vrai petit nuage
En campagne, beaucoup de nature, un grand espace de vie, tranquille. Mes animaux y seront bien, je pourrais y faire mon potager et avoir des poules ; je baigne littéralement dans cette nature chère à mon cœur et à mon équilibre .
Les énergies qui s’en dégagent sont juste …Wahouuu
Après une discussion amicale, la date est fixée, nous déménagerons/emménagerons pour début Juin
Les filles sont ravies, elles connaissent déjà la maison et comme moi, l’aiment beaucoup
J’emmène les garçons un matin, ils font le tour et sont tout autant emballé même si mon grand , avec ses Toc, est un peu angoissé du changement
Week-end du 1er Juin, on déménage, bien aidés par le père de ma dernière, et deux amis
En 15jours tout le monde est installé, les cartons vidés
Très vite je vais me rendre compte de ma connexion au lieu, à la maison, à la Nature du lieu
Je vais réaliser que je me sens enfin et vraiment «chez-moi»
Le seul autre lieu où j’ai ressenti çà, jusque dans mon âme, c'était quand j’étais en Bretagne
Je vais sentir une paix profonde m’envahir et m’habiter . une paix durable dans le temps – aujourd’hui encore je la ressens, elle s’est « imprégnée »
Je vais aussi remarquer que je vis VRAIMENT le moment présent . Chose que je n’avais encore jamais expérimenté. Et c’est génial !
Ce lieu , mon chez-moi, je le baptise tout aussi rapidement ma terre-médecine (ou mon lieu-médecine)
Cette nature qui m’entoure, qui m’abrite même, en son sein , finit de me nettoyer en profondeur, de me recharger .
Elle finalise mes guérisons .
Mes prises de conscience y sont toutes aussi rapides.
La 1ère étant , au bout de 15j à peine, que j’étais enfin chez moi, que je n’avais plus cette envie pressée et pressante de partir en Bretagne, ma terre de cœur.
Je sais que j’irais, je sais qu’on se retrouvera mais je sais aussi que je suis prête à rester sur ma terre-médecine le temps qu’il faudra pour que ma dernière fille soit en âge de se débrouiller par elle-même pour aller voir son père .
Je ne lui imposerais donc pas un «traumatisme» dans sa relation avec son père . Elle qui a la chance d’avoir un papa aimant et présent. Et pareil du côté de son papa. Même si je sais très bien que chacun son chemin et ses épreuves etc, je sais aussi la bombe que peut être une séparation, un divorce, un éloignement dans la vie d’un enfant.
Je vais donc traverser ces 3 premiers mois dans mon nouveau chez-moi, habitée d’une lourdeur jamais ressentie (lourdeur n’étant absolument pas péjoratif, au contraire! il qualifie cette relation/connexion que j’ai avec mon lieu et où mon enracinement se fait tout seul et en profondeur
Tout comme cette sensation de vivre au ralenti, le ralenti de «je suis vraiment dans le moment présent»
Je suis heureuse
Simplement, purement, profondément, entièrement
Je me sens délestée de beaucoup de choses, je sens les nouvelles intégrations, les prises de consciences
Je vois aussi les bienfaits de ce nouveau lieu sur mes enfants…
Je me sens tellement chez moi, à ma place, que j’ai des envies d’amélioration puis je me rappelle que je ne suis «que» locataire (rires) et donc ; je ne peux pas faire comme je veux
Même si je dois avouer que mon proprio et ami est qqun d’adorable et qu’il dit souvent oui à mes idées
* Petit Aparté n°1:
ne jamais, jamais !! douter de toi, de ce que tu sens/sais être bon pour Toi.
Depuis très longtemps je rêvais d’un lieu de vie baignant dans la nature, qui me nourrisse vraiment tant les yeux, que le corps, le coeur et l’âme . Parce que JE SAIS à quel point j’ai besoin de nature, à quel point elle impacte sur mon bien-être . Je cherchais donc dans mes critères et j’ai souvent entendu des réflexions du style
"Mais tu as déjà un toit sur la tête, sois contente"
"Ce que tu cherches , faut être un peu réaliste, dans ta situation ca va être chaud"
"dans la vie on peut pas tout avoir, faut être réaliste/raisonnable"
Etc etc
Et même quand j'ai baissé les bras, la vie m’a prouvé qu’elle ne m’abandonnait pas
Qu’il fallait juste que j’arrive sur le BON moment pour que le BON lieu pour moi soit accessible
* Petit aparté n°2 :
Ecoutes-toi et Ose
On a plusieurs fois dans notre vie, ce besoin de se mettre sur "pause" parce que notre corps, notre cerveau ne peuvent pas/plus encaisser.
Parce qu'il faut un temps pour digérer, intégrer, assimiler nos apprentissages, les difficultés franchies (ou non) etc
Sauf que la société dans laquelle nous vivons ne nous accorde pas ce droit . Alors prend le gauche !!
C'est à toi de décider ce qui est bon pour toi;
à toi de poser les actions nécessaires à ton bien-être physique et mental.
A toi de connaitre tes limites et savoir dire stop!
a toi d'apprendre à entendre et lire le langage de ton corps de façon à lui répondre au mieux
Petit Aparté n°3 :
on n'a pas qu'une seule mission de vie (de mon point de vie du moins)
J’ai peut-être mis mon activité sur pause pendant 9mois, mais ces 9 mois ont été 100% consacrés à une autre de mes missions de vie : mon rôle de maman(en plus de me retrouver et me requinquer)
Comme je vous l’avais partagé il y a qq années, j’ai eu cette prise de conscience que je n’avais pas qu’une mission de vie (professionnelle)
J’en avais une aussi dans mon incarnation de ma vie quotidienne et pas des moindre : être maman
Et le plus dur ce n’est pas quand ils sont petits .
Nooooooooon nooon noooon !
Le plus dur, c’est là, quand ils mettent un pied dans la (pré) adolescence
- Quand ils essaient de trouver qui ils sont
- Quand ils savent qu’ils peuvent se laisser Être et s’exprimer car tu leur as laissé l’espace pour
- Quand du coup tu te prends littéralement de violents tsunamis de mots, d’émotions, de cris, de pleurs
- Quand, malgré toutes tes ressources et connaissances, tu te sens démunie, impuissante, sans solutions si ce n’est leur rappeler que tu les aimes et les serrer fort dans tes bras
- Quand tu as mal de les voir souffrir ,quand tu as peur suite à certaines de leurs paroles lâchées sous le coup d’un trop-plein d’émotions mais que tu sais qu'ils doivent aussi avancer seuls et trouver d'eux-même certaines réponses
- Quand parfois tes larmes sont plus fortes que ton contrôle mais que malgré cela ils savent qu’ils peuvent s’appuyer sur toi
- Quand tu as appris à te remettre en question pour eux , à t’excuser aussi de tes erreurs (c'est important pour eux, dans le fait de les considérer)
- Quand tu doutes aussi , à te dire «mais putain , mais j’ai foiré où en fait ??»,(nulle part en fait, tu fais toujours du mieux que tu peux, avec qui tu es)
Oui , pour moi, être maman c’est une vraie mission, (un vrai parcours du combattant parfois) et une grosse partie de QUI je suis .
C'est parfois fatiguant, éreintant surtout niveau moral, car je suis seule à accompagner mes enfants
Mais je ne regrette rien !
Et c'est aussi au travers de ce que je vis, que j'enrichis mes accompagnements afin de vous apporter plus de ce que moi j'aurais voulu avoir
Me revoilà donc dans "la vie active"
Une nouvelle moi, plus sereine, assagie, transformée, enrichie et plus que jamais prête à vous accompagner et vous aider à retrouver confiance et amour de vous, et à reconnecter votre puissance. En tant que Femme, et/ou en tant que Mère
Plus que jamais convaincue qu'il est temps pour chacune d'entre vous de réaliser quelle pépite elle est
Je reviens doucement, au plaisir de vous retrouver ici , sur les réseaux, en vrai .
Avec tout mon amour
Solange
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